Vivre Ou Mourir Ensemble
    (专辑: Mouhammad Alix - 2016)
    
    Il est naturel d'avoir peur, de là naît le courage  Comment rêver en couleur quand l'futur n'annonce que l'orage  Le bonheur que l'on bricole disparaît dans la grisaille  Que nos espoirs s'isolent de la folie qui les cisaille  Ensanglantées d'amertume, des journées de ténèbres  Aux aurores teintées de brumes, exhume des rancunes funèbres  Une chorale de sanglots, chantonne nos afflictions  Transporte nos fardeaux, fredonne nos désolations  La haine nous fait du pied, nous propose une danse  Mortelle et rythmée, au tempo de nos vengeances  Si les rêves de paix, sommeillent certainement en chacun  On peut perdre son humanité dans un labyrinthe de chagrin  Comment raisonner, face aux soldats de la démence  La peur nous fera prisonnier des ennemis de la clémence  Architectes de la destruction, maçons de l'horreur  Cultivateurs d'abomination, qui confondent beauté et laideur  Mémoire et aigreur, désir de justice et fureur  Tirent sur la foule des balles aussi aveugles que leur cœur  Plongés dans l'excès, noyés dans la vanité  Les plus ignorants se croient l'élite de l'humanité  Les folies de la colère, nous révèlent à nous-mêmes  On n'sait c'que l'on tolère, qu'une fois face à l'extrême  Un seul tonnerre de violence, assourdit nos beaux discours  Et nous v'là prêt à jeter la France dans la guerre civile d'Eric Zemmour  C'est le jeu de la division, du commerce, de la terreur  Comment faire sombrer la Nation dans la déraison puis l'horreur  Des chefs d'orchestre sordides, instrumentalisent nos peines  De piètres cupides qui détestent plus qu'ils n'aiment  Ceux qui désirent l'affrontement, souvent ignorent sa réalité  Leur arrogance n'a d'égal que leur lâcheté  Ils soufflent sur des braises, planqués dans leur confort  Nous chantent la Marseillaise tant que la mort reste inodore  Ils pensent la guerre, mais ne porteront jamais le treillis  Quand on manquera de cimetières, ils fuiront le pays  Le laissant livré à lui-même, à feu et à sang  Derrière les couleurs du drapeau se cachent ces ennemis de la Nation  Semeurs de troubles, fourbes, névrosés  Cracheurs de venin au cœur sclérosé  Racistes décomplexés qui conceptualisent la haine  Mais même les Nazis avaient leurs propres intellectuels  Tirons des leçons du passé, y'a même pas 100 ans l'impensable est devenu vérité  Leurs paroles mettent des mots sur ce que leur cœur souhaite en secret  Ils n'se sentiront apaisés que lorsque les musulmans seront traqués  Lorsque les musulmans seront brusqués, persécutés pour leurs choix  Lorsque les musulmans seront parqués, exécutés pour leur foi  Ils veulent nous plonger, dans une guerre totale sans lendemain  En cela les terroristes et eux, poursuivent le même dessein  À bout d'souffle, la France est en apnée  Maintenant on s'rend compte à quel point précieuse est la paix  Faut-il perdre un bienfait pour en apprécier la valeur ? 
 Faut-il s'approcher du feu pour en constater la chaleur ? 
 Dans c'monde globalisé, Bagdad n'est plus si loin  Et nous n'avons qu'effleuré l'horreur de leur quotidien  Brutal est le réveil de nos années d'insouciance  Combien de peuples s'éveillent, chaque jour sous l'état d'urgence  Emplis de compassion, quand la terreur nous assiège  On a 
d'autres préoccupations que de jouir de nos privilèges  De la Libye à la Syrie, ils reproduisent les mêmes erreurs  Leur politique extérieure nous fait saigner de l'intérieur  Expansion guerrière, à peine maquillée  Ambitions pécuniaires, sous couvert d'humanité  Condamnations arbitraires puis silences injustifiés  Utilisation vulgaire du concept de liberté  Pour la survie des vôtres, est-c'que la mort des autres est vitale ? 
 Des frappes chirurgicales, ah bon ? 
Sur un hôpital !?  Comment condamner ici, tout en finançant là-bas ? 
 Nous sommes otages de vos jeux de pouvoirs que vous faites passer pour des combats  Du sang sur les mains, du pétrole dans la rétine  Les prétendus droits humains, chaque jours ils les piétinent  Soutiennent ceux qui les combattent, combattent ceux qu'ils soutiennent  Démagogues bureaucrates, politique schizophrène   La haine nous colle comme une ombre  Depuis qu'les faucons tirent sur les colombes  J'essaie encore de me montrer aimant  Un sain d'esprit gouverné par des déments  On n'a plus pied dans cette mer de sang  Nos désirs de paix nagent à contre-courant  La pluie a 
beau tomber sur les cœurs asséchés  On voit rarement fleurir les rochers  La paix n'est qu'un cessez l'feu  Car certains rient de c'qui nous émeut  Pendant qu'les fous tailladent des innocents  Je m'évade dans le sourire d'un enfant  Chacune de nos nuits attend son soleil  Faut-il que l'on meure pour quitter le sommeil ? 
 On n'a plus l'choix et il me semble  On doit vivre ou mourir ensemble